Les Cendres de l’Aube - I -
D’un silence de satin,
Sous une Lune qui s’éteint,
Les doux flots d’une léthargie qui s’assombrie
Frémissent au plongeons d’une première pluie.
Fragile papillon d’un soir éphémère,
Ailé d’étoiles qui tombent à terre,
Fissure d’un cocon de nuit,
Les restant de l’ombre luit.
L’éther embrassant les pétales
De l’écarlate rose reine qui s’étalent,
Se confondant en larmes de sang,
Aux gracieux reflets dansants.
Vent dérobant les nuages,
Libérant les cieux otages,
L’écorce des saules recueillie les mélodies raisonnantes,
Laissant la bise s’échapper par ses fentes.
D’ébène, sur une branche posé,
L’aile du corbeau désunissant la rosée
Qui enveloppe les brindilles,
Au frais matin elles scintillent.
Des murmures, chantait l’écho,
Les voix émanant des eaux :
Des notes d’un réveil
En cette terre vermeille.
Au creux d’un nouveau jour,
Vagues sur le lac, ondulant velours.
Les rayons naissants de l’Aurore bercent,
Les cendres que l’Aube laisse.
-Opal-Sky